Le Comité du bassin versant de la Rivière Salvail en collaboration avec le Ministère des Ressources Naturelles, l’École aux Quatre-Vents et la MRC des Maskoutains, a invité les élèves de 3e année, du groupe de Monsieur Maxime Languérand, à participer à une activité des plus enrichissantes; activité de pêche dans la Rivière Salvail. Voici le compte rendu de la journée.
C’est le 20 juin 2013 dans la cour de l’école Aux Quatre-Vents de Saint-Jude.
Malgré que ce soit la veille du début des vacances d’été, les 19 élèves de M. Maxime Languérand arrivent près du kiosque installé dans la cour d’école à un jet de pierre de la rivière Salvail; ils sont sérieux et attentifs. Ça paraît qu’ils ont été bien préparé par leur enseignant. Mais il est également possible qu’ils soient légèrement intimidés par la présence de membres du Comité Bassin Versant de la rivière Salvail, du maire de la municipalité, des représentants de la MRC des Maskoutains, de l’équipe du Ministère des Ressources Naturelles, d’un photographe du Courrier de Saint-Hyacinthe, sans oublier un groupe de parents.
Dès le départ, les élèves sont divisés en quatre équipes pour faire le tour des quatre thèmes de la leçon. La première équipe prend connaissance des instruments de pêche qui ont servi à recueillir les spécimens qu’ils vont examiner un peu plus tard.
Au deuxième point, ils se retrouvent devant une représentation de bassin versant qui trône sur une table. Sur cette maquette plastifiée, on y voit des collines, des maisons, une ferme, une usine, une route, un pont, une rivière qui se jette dans un lac, etc. Avec une bouteille munie d’un pulvérisateur, un élève fait la pluie et le beau temps en arrosant copieusement ce paysage miniature. Tous peuvent suivre l’eau qui descend par gravité vers le point le plus bas. Avec ce modèle réduit, ils peuvent comprendre qu’un bassin versant , c’est un territoire où chaque goutte de pluie se dirige éventuellement vers un cours d’eau commun. Ensuite pour simuler une pollution industrielle, l’animatrice verse de l’eau colorée dans une usine; tous peuvent voir que la tache se dirige vers le lac et s’y mélange. Encore une fois, il est évident que ce sont toutes les eaux du bassin qui écope chaque fois qu’une «cochonnerie» y est déposé.
C’est à la troisième table que les élèves devront examiner des spécimens de poissons juvéniles pour pouvoir les identifier. Bien sûr, le brochet est facile à repérer; il en va de même pour l’, la barbotte brune et le crapet-soleil. Mais ce méné; est-ce un méné jaune, un méné à grosse tête, un méné à tache, ou une autre variété de méné? Pour le nommer correctement, les membres du groupe doivent comparer le spécimen avec la photo de chaque espèce sur leur feuille de travail. Nommer quelque chose, c’est se l’approprier. En regardant, observant, et manipulant ces êtres vivants qui vivent dans leur rivière, située juste en bas de la cour d’école, les étudiants comprennent que ce cour d’eau est beaucoup plus qu’un égout pluvial qui ramasse nos saletés. Cette rivière est un milieu de vie… au cœur de http://sildenafilpharma.com/ leur vie!
À la quatrième table, il faut identifier la nourriture des poissons en milieu naturel. Parmi les «bibittes» qui grouillent dans le bassin, lequel est un isopode? Lequel est un copépode? Y a-t-il un tricoptère dans le bassin? Les élèves doivent les nommer et cocher la case appropriée sur leur feuille de travail. Cela leur fait comprendre que toute la chaîne alimentaire est en jeu dans une petite rivière comme la Salvail. Ça débute avec des bestioles qui sont dans la vase; ensuite, ces mini organismes sont dévorés par de petits poissons qui à leur tour sont bouffés par de plus grands comme le brochet. Puis, je peux faire un «fish and chips» avec le brochet.
Comme l’être humain est au faîte de la chaîne alimentaire, il est important de protéger les humbles créatures qui vivent au fond de la rivière même si elles sont «dégeu». L’eau est la source de toute vie; comme le dit Yvon Deschamps, «on veut pas le savoir, on veut le voir!». Ces élèves ont reçu une leçon bien présentée par les représentantes du MRN et de la MRC. Après avoir manipulé les petits poissons, ils seront capable de comprendre et d’aimer ce milieu aquatique qui s’appelle la rivière Salvail. Avec la connaissance de ce milieu, ils voudront le protéger et améliorer la qualité de ses eaux. Ce sera un exemple de la maxime écologique qui affirme qu’il faut «penser globalement, mais agir localement».
Gérard Montpetit, membre du CBV(comité de bassin versant) de la rivière Salvail (25 juin, 2013)